Qu’il est loin le temps de la sérénité au supermarché. Après la cascade de scandales sanitaires des années 2000, de répugnantes immersions au cœur de l’industrie alimentaire ou d’études soulignant le trop évident lien entre alimentation et maladies chroniques, les consommateurs ont décidé de dire stop. Ils disent désormais non aux conserves, aux ingrédients cachés et aux produits ultra-transformés. Leur nouvelle obsession ? Concilier alimentation et santé.
L’impossible revanche du steak haché
Souvenez-vous des multiples scandales liés à la viande de ces dernières années, remémorez-vous l’appréhension face à votre steak haché ou vos lasagnes surgelées. Aujourd’hui encore vous veillez au grain. Et les statistiques sont particulièrement significatives : les volumes de viandes achetés ont reculé de 3% ces dix dernières années, pendant que le flexitarisme explose.
Flexitarisme ? Oui, comme cet ami qui répète sans cesse « Je ne mange plus de viande à la maison. Sauf si j’ai des invités, et uniquement de la viande tracée de chez mon boucher ». Autrement dit, nulle volonté de dire adieu aux protéines animales, simplement en réduire sa consommation. Le porte-parole de Système U., Thierry Desouches, le concède « c’est la fin d’une société héritée des années 1970, quand le consommateur n’avait pas le souci de la qualité environnementale, du bien-être animal, des ingrédients problématiques… »